La diffusion des Fake news sur la Toile continue de semer la confusion au sein de la population.
Le Cameroun subit une augmentation de cas de Covid-19 depuis quelques jours. Yaoundé en particulier fait face au retour des cas asymptomatiques, absents de la ville depuis deux mois. La situation est d’autant plus alarmante avec la circulation du variant Delta, détecté depuis mai dans les villes de Yaoundé et Douala. « Certes, il n’a toujours pas été démontré que le variant Delta est plus sévère que les autres variants, mais sa vitesse de transmission demeure plus élevée. Il augmente à ce titre les cas sévères, les hospitalisations et le nombre de morts », alerte Dr Sara Irène Eyangoh, directeur scientifique au Centre Pasteur du Cameroun. L’on craint alors une troisième vague. Ceci à l’heure où le pays vient de perdre 4910 doses de vaccin AstraZeneca sur les 391 200 reçues, avec un taux de personnes vaccinées de 0,7%.
Malgré les efforts consentis au cours de la campagne élargie de vaccination organisée par le ministère de la Santé publique le mois dernier, une partie de la population continue de douter de l’efficacité du vaccin contre le Covid-19. « Plusieurs personnes affirment sur Internet que tous ceux qui se sont vaccinés vont mourir dans deux ans. Certains disent même que ces vaccins rendent les femmes stériles. Je veux bien me vacciner, mais mon cœur pèse », confie une habitante de Yaoundé. Le Minsanté met en garde contre ces internautes qui induisent en erreur : « Ceux qui vont sur les réseaux sociaux pour raconter des histoires contre le vaccin sont déjà immunisés. Ils sont à l’abri de la maladie mais vont décourager les autres. L’objectif étant simple, il faut que les gens puissent tomber malades pour consommer les médicaments. Au cas contraire, les vendeurs d’équipements dédiés aux centres respiratoires par exemple ne vont plus vendre », explique le Dr Manaouda Malachie. Afin de permettre à toute la population d’être au même niveau d’information, le secrétaire permanent du Programme élargie de la vaccination revient dès lors sur l’efficacité et la durée de protection des vaccins AztraZeneca, Johnson and Johnson et Sinopharm.